Diacre, le lien entre l’autel et l’extérieur

Publié le par diaco21

Extrait d’un article paru dans la Voix du Nord – novembre 2004
Comment devient-ont diacre ? A Nieppe, Vincent Delannoy se prépare au diaconat. Nous l’avons rencontré.
Comment avez-vous été appelé au diaconat ?
J’ai été interpellé, il y a 4 ans, c’était juste avant Noël 2000.
Vous étiez déjà actif dans la vie de l’Eglise ?
J’avais mené pendant deux ans une session de formation à la confirmation. C’est le sacrement proposé à l’âge des choix, en 1ère ou en 2nde, à l’entrée de la vie étudiante, vers 18 ans.
Qui vous a « interpellé » ?
L’abbé Gérard Reniers m’a dit « Est-ce que tu… »
Comment avez-vous réagit ?
Sur le moment, je me suis dit « est-ce que ça pourrait m’arriver à moi ? ». J’étais à cent lieues de penser… C’était comme un coup de poing derrière la tête.
Vous avez dit « oui » tout de suite ?
Nous avons d’abord une année de discernement.
Discernement ?
Pour se poser toutes les questions, avec d’autres, accompagnés par les épouses.
A votre avis, pourquoi avez-vous été pressenti ?
Pour être diacre, il faut représenter des milieux de vie, être enraciné dans la vie.
Quel est votre enracinement professionnel ?
Dans l’immobilier et le bâtiment.
Parlez-nous de votre formation justement.
Au bout de la première année (année 0), j’ai écrit une lettre à Nicolas Tiberghien, responsable des diacres dans le diocèse de Lille, pour dire « oui », j’accepte. En tout, nous avons eu 6 ans de formation.
6 ans c’est long ?
En fait cela représente, 4 à 5 week-ends dans l’année. On se retrouve dans chacun des trois diocèses, Arras, Lille, Cambrai.
Qu’y trouvez-vous ?
Ça ouvre l’esprit. On s’enrichit des rencontres. Il y a de la diversité (un chauffeur routier, un artisan, un professeur, un comptable). Et puis il y a deux rencontres avec les diacres, la fraternité diaconale.
Revenons un peu sur le discernement…
Découvrir ce à quoi on appelé, qui est derrière la personne qui nous interpelle. On prend conscience que ce qui se passe à l’autel est complètement lié à notre vie.
Quelle est la place de l’épouse ?
Elle suit la formation. Ce ne serait pas imaginable que le oui qui nous est demandé ne soit pas partagé par l’épouse. Les épouses sont souvent des sonnettes d’alarme qui savent dire « N’oublie pas ta famille ! ».
Vous sentez-vous différent ?
Je vois les choses différemment. Des choses intérieures qu’on ne s’expliquait pas, on les comprend mieux.
Avez-vous le sentiment que le regard des autres a changé ?
Les trois premières années sont vécues dans la discretion. Après le rite de l’appel ou de l’admission, on devient, si je puis dire, candidat public et officiel. Ça commence à se savoir. J’ai eu des réactions très accueillantes. Certains m’ont dit « très courageux ».


Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article